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Grand Prix de France 1964

Le Grand Prix de France se déroule pour la quatrième fois sur le circuit de Rouen les essarts. Dan Gurney y a remporté en 62 son premier Grand Prix sur une Porsche 804 dont ce fut également la première et unique victoire. Dix-huit engagés vont s’affronter sur le circuit normand. Jim Clark est en tête à ce stade du Championnat avec 21 points devant Graham Hill 14pts et Richie Ginther 9 pts, tous deux pilotes BRM. La Lotus 25 à moteur Climax de l’Ecossais a franchi 2 fois la ligne d’arrivée en tête lors des précédentes courses en Belgique et aux Pays Bas...

Graham Hill de son côté a remporté sur sa BRM P 261 la première course du calendrier à Monaco. Ces deux monoplaces dominent ce début de saison. Peter Arundel, coéquipier du leader du Championnat, possède quant à lui 8 points au classement provisoire. Les écuries Brabham et Ferrari sont en retrait, l’équipier du pilote constructeur, l’américain Dan Gurney compte 1 point alors que son patron en a engrangé quatre. Côté Scuderia  Surtees a démarré tout doux mais obtenu la seconde place à Zandwoort, son seul résultat. Lorenzo Bandini de son côté affiche un score vierge.

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Surtees et Clark à droite

Les Cooper de Bruce Mc Laren et Phil Hill sont en deçà des performances souhaitées par leurs pilotes. Le néo-Zélandais compte 6 pts dans son escarcelle obtenus grâce à sa seconde place en Belgique. Les autres concurrents sont engagés par des structures privées. La plus célèbre, le Reg Parnell Racing, présente trois Lotus 25 (moteur BRM) pilotées par Chris Amon, Peter Revson, Mike Hailwood. Innes Ireland et Trevor Taylor piloteront des BRP (British Racing Partnership) à moteur BRM. Deux Brabham BT 11 sont inscrites, engagées par leur pilote respectif : Jo Siffert et Bob Anderson. Maurice Trintignant, seul français inscrit, participe à son Grand Prix national sur une vieille BRM P 57.     

dix-sept pilotes  sont qualifiés pour la course à l’issue des essais dominés par Jim Clark qui prend la pole avec 5/10 sec de mieux que Dan Gurney. L’Américain très en forme a dominé dans l’ordre Surtees, Arundell, Brabham, G.Hill, Mc Laren, Bandini, Ginther, P. Hill, Ireland, Taylor, Hailwood, Amon, Anderson, Revson, Trintignant et Siffert. (Revson est non partant, il a dû céder sa voiture).                                                                      64-start-GP France- first Clark.jpg

Dimanche après-midi 28 juin, le drapeau tricolore s’abaisse libérant la meute qui dévale la descente vers le Nouveau Monde. Clark s’impose en tête suivi de Gurney et Surtees, suivent Brabham et Phil Hill qui a pris un départ canon depuis la quatrième ligne. Au troisième tour Surtees rétrograde brutalement offrant la 3è place à Brabham. L’Anglais victime d’un problème moteur abandonnera au 6è tour. Un tour plus tard Arundell prend le dessus sur la Cooper de P.Hill, il accroche ainsi la 4è place. Clark domine jusqu’au 30è tour mais son moteur lâche. Son abandon propulse Gurney en tête. L’Américain se retrouve dans la même position que lors de la course précédente en Belgique où il dut céder sa première place en toute fin de course sur une panne d’essence. La seconde moitié du Grand prix voit la remontée de G.Hill  qui prend d’abord le dessus sur Arundell puis hérite de la 3è place lors du retrait de Clark. Au 37è tour, le leader de l’équipe BRM passe Jack Brabham alors second.

A partir de ce 37è tour, la course reste figée jusqu’au baissé du drapeau. 1 Gurney , 2 G.Hill, 3 Brabnam, derrière Arundell pointe quatrième puis vont passer la ligne d’arrivée dans l’ordre : Ginther, Mc Laren, P.Hill, Hailwood, Bandini, Amon, Trintignant, Anderson. Dan Gurney remporte son second Grand Prix une fois encore en terre normande. Il signe la première victoire d’une Brabham en Grand Prix.gp fr 64.jpg                            Gurney_64_france B.Cahier.jpg

Clark ne remportera plus qu’un succès en Angleterre puis sera victime du manque de fiabilité de sa monoplace. Les Ferrari 156 et 158 vont quant à elles progresser, Surtees l’emporte en Allemagne et en Italie, Bandini en Autriche. Le Championnat se jouera lors de la dernière course au Mexique. A l’issue de cette course Graham Hill doit retrancher 3 points obtenus aux Pays Bas en cas de classement jusqu’à la quatrième position (6 meilleurs résultats étant pris en compte). Classé troisième jusqu’au 30è tour de cette dernière course, il fut accroché par Bandini alors que le titre était à sa portée. Cet « incident » retarda l’Anglais au stand, hypothéquant ses chances. Clark, leader de ce Grand Prix depuis le premier tour reprend alors le titre virtuellement (égalité de points avec Hill, 2 victoires en plus) mais dut ralentir à deux tours de l’arrivée, une durite d’huile s’étant rompue sur sa Lotus 25. L’Ecossais se traîne jusqu’à l’arrivée perdant le titre au profit du chanceux Surtees que Bandini a laissé passer, disons opportunément, en seconde position.    

Dan Gurney hérite de la première position et remporte cet ultime Grand Prix devant les Ferrari. Un seul point séparera Surtees champion de Graham Hill. Les monoplaces de Maranello arboraient pour l’occasion (comme aux USA) les couleurs blanche et bleu du Nart. Avec ce non-engagement officiel symbolique le commandatore souhaitait marquer son mécontentement. Il concernait le refus de la CSI pour homologuer la 250 LM en catégorie GT.

PS    /   Photos:  DR

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