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SdS épreuves (histoire)

  • "Let it go!" à relire...

                                Grand Prix d’Afrique du sud 1970

     

    « Black Jack » débarque à kyalami pour y entamer sa seizième saison de Formule 1. A bientôt quarante quatre ans, le triple champion du monde n’est plus un perdreau de l’année. Pourtant il arrive très motivé. Plus pour jauger sa nouvelle monoplace BT 33 que pour son pilotage. Il aurait bien endossé le rôle de team manager si Jacky Ickx n’avait pas cédé aux avances de la Scuderia Ferrari.

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  • Les enfants terribles (24 H du Mans), à relire

    Cette année-là, 1961, Ferrari part favori dans la Sarthe avec une petite troupe de 250 TR 61 bien établie et la nouvelle 246SP à moteur central arrière. Des autos que vont tenter de contrer Maserati avec son V12 de même qu’Aston Martin et sa vieillissante DBR1. Chez Nart, Luigi Chinetti qui engage des Ferrari à titre privé a embauché deux jeunes mexicains: les frères Rodriguez, Ricardo et Pedro, 19 et 21 ans sur une Ferrari TR61.

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  • Mille Miglia

                                       Mille Miglia, la fin d’une course mythique…

    mille miglia

    1955  Moss-Jenkinson / Mercedes 300 SLR

    Née de la suppression du Grand Prix national dans la ville de Brescia en Italie, cette course fut crée par deux aristocrates transalpins. L’épreuve se situait entre Rallye et course de vitesse sur circuit, elle partait de Brescia pour rejoindre Rome puis retour par San Marin, Ferrara, Vérone, le tout sur plus de 1600 kilomètres. Elle se déroulait sur route ouverte et devint par ses difficultés une course terrible qui attira de nombreux pilotes de talent avant la seconde guerre mondiale à partir de 1927 puis après la guerre jusqu’en 1957.

    Mille Miglia,

    Sur ce terrain, s’affrontaient des pilotes associés à un navigateur au volant de prototypes ou voitures de Grand Tourisme. Course de sprint mais aussi d’endurance, elle représentait une véritable aventure humaine et mécanique, un défit truffé d’embûches. En plus du pilotage, les participants devaient composés avec les aléas d’un parcours ouvert, aux obstacles en tous genres se posant parfois devant leur route.

    Mille Miglia,

    Une ambiance particulièrement électrique se répandit petit à petit autour de cette course dont l’ampleur ne cessa de croître. Un nombreux public assistait au passage de ces « fous du volant » venus trouver la gloire sur ce terrain piégeux.

    En 1938, un accident causa la mort de nombreux spectateurs, en conséquence, la course de 1939 fut annulée.

    Elle reprit vie au sortir du second conflit mondial en 1947. Les pilotes italiens y accomplirent nombre de prouesses sur Alfa-Roméo, Lancia et Ferrari. Les épreuves de 1931 et 1955 furent l’occasion respectivement pour l’allemand Caracciola et l’anglais Moss sur Mercedes de contester la suprématie italienne.

    Mille Miglia,

    1957 marqua l’ultime course des mille miglia disputée dans la configuration initiale. Cette année-là, un aristocrate espagnol, pilote dilettante, Alfonso de Portago, un homme qui aimait sport et activités périlleuses, fut engagé sur une puissante Ferrari 335S. En lieu et place d’un copilote expérimenté sur ce terrain, il fut accompagné de son ami et équipier occasionnel Edmund Nelson, un Sancho Panza dépourvu d’embonpoint, américain à l’allure de play boy décontracté, avide de sensations fortes.

    Les deux hommes décidèrent pour gagner du temps de ne pas faire réparer une anomalie signalée par les mécaniciens lors d’un ravitaillement, une sorte de quitte ou double dramatique. Ils signèrent de la sorte leur perte, se tuèrent, la Ferrari sortit de la route à plus de 200 km/h fauchant neuf spectateurs. A la suite de ce drame disparut quelques années plus tard (à partir de 1962*) l’une des plus grandes et difficiles courses automobiles au monde. Piero Taruffi remporta l'épreuve sur une Ferrari 315S.

    * A partir de 1958 l'épreuve prend la forme d'un rallye avec des spéciales, des courses de côte et de longs parcours de liaison. 

     

    Mille Miglia,

                                                     La Ferrari 335S  De Portago-Nelson

    SdS

    Photos: DR 

  • Liège Sofia Liège 1961

    Quatre jours et quatre nuits sans répit pour rejoindre Sofia  en Bulgarie et revenir à Liège, en franchissant les cols les plus redoutables des Alpes et des Dolomites, sur des routes qui variaient entre les secteurs rapides de l’Allemagne jusqu’aux cols montagnards sinueux, départementales plus ou moins entretenues et chemins caillouteux.

    Ils étaient nombreux à se lancer dans cette formidable aventure. Mais peu parvenaient à tenir les délais, beaucoup renonçaient. Epuisement, accident ou panne mécanique était le lot de nombreux concurrents lancés dans ce marathon.

    Les glorieux rescapés, parfois huit ou dix sur une centaine de partants, étaient accueillis en héros à Spa.

    Ils venaient du monde entier pour relever cet impitoyable défi à bord d’une berline à peine modifiée, d’une rutilante GT minutieusement préparée ou d’un prototype improbable.

    Tous n’avaient qu’une idée : tenter d’inscrire leur nom au palmarès de ce monument du sport automobile que les Anglais appelaient avec respect  « The Liège ».

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  • Racing in the rain! - à relire

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    Ce matin du 14 mai 1972 une pluie tenace s’incruste pour la journée au dessus de la région monégasque. Les pilotes participant au Grand Prix se préparent  donc en vue d’une « wet race ». Parmi eux JPB qualifié en 2ème  ligne (4è temps) fait modifier le rayon de braquage de sa BRM P160 : il adopte le rayon maximum : les virages serrés ne manquent pas à Monaco et il faudra contre-braquer sur la piste glissante.

    JPB sent qu’il a une carte à jouer sur ce Grand Prix avec un V12 souple et progressif, des pneus Firestone pluie très accrocheurs, une bonne position sur la grille…

    jpb monaco 72

    Départ … JPB dose parfaitement son embrayage comme sa pression sur l’accélérateur, les pneus font le reste, il déborde Fittipaldi et Ickx prenant la tête du Grand Prix … Pour un moment il sera le seul à bénéficier d’une vision claire en leader de la course. Ses adversaires ne le reverront plus exceptés ceux qui se feront prendre un tour.

    JPB pilote sur un nuage à l'abri des pulvérisations que les autres doivent supporter. Bien que se faisant quelques frayeurs dans ces dantesques conditions, il évitera avec talent la touchette.

    Ce Grand Prix comptait 80 tours, un petit marathon car la moyenne sous la pluie battante est faible obligeant les pilotes à tourner pendant près de 2 heures 30. JPB va mener cette course de bout en bout avec une assurance infaillible, cette victoire est une belle récompense après son courageux et opiniâtre début de carrière.  

    Drapeau à damier, à l’issue du tour d’honneur la Marseillaise retentit sur la tribune d’honneur pour un Jean Pierre Beltoise souriant près du Prince Reignier. La dernière fois qu’on avait entendu l’hymne français c’était moins d’un an auparavant après que François Cevert, beau frère de JPB, ait remporté le GP des USA en octobre 71.

    SdS

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     Photos : DR / GP de Monaco 72 – Vainqueur : Jean Pierre Beltoise (BRM P 160): comme un poisson dans l’eau /  26-4-1937 / 5-01-2015

  • Damned!

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    2 juillet 1972, circuit de Charade près de Clermont-ferrand. Les pilotes s’alignent sur la grille à quelques minutes du départ.

    Sur la première ligne Chris Amon sur la Matra MS 120 D avec à ses côtés un compatriote kiwi, Denny Hulme sur Mc Laren. Décidé à enrhumer tous ses petits camarades au départ de ce Grand prix de France, le plus malchanceux des pilotes de F.1 compte bien enfin agrafer une victoire à son palmarès.

    Il n’a remporté que deux courses dans la discipline mais hors championnat depuis ses débuts en 63 (Silverstone 70-Argentine 71).

    Les Français sont aux aguets, l’auto du Néo-zélandais est 100% cocorico, moteur et châssis! Le drapeau à damier s’abaisse et Chris réalise un super départ lâchant tous ses poursuivants, la Matra est collée au tarmac et roule à un rythme d’enfer…Au 19è tour Chris s’est assuré une avance substantielle sur ses adversaires…

    Le circuit de Charade possède les deux caractéristiques suivantes : il n’est pas large et les bas-côtés sont constitués de remblais d’un gravillon acéré. Quand un pilote sort un peu large d’un virage il répand sur la piste des petits silex meurtriers pour les gommes des monoplaces…Vous avez compris la suite … L’un de ces petits cailloux décida de toucher un des pneus de Chris, réduisant à néant le superbe effort qu’il fournit en début de course. Il stoppa au stand au 20è tour perdant toutes ses chances de gagner. Le kiwi repartira  le couteau entre les dents finissant troisième après une superbe remontée depuis la 8è place. Damned !! Sa première victoire en championnat du monde F.1 n’était pas programmée pour ce Grand Prix !

    SdS 

     

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    Photo : DR / Chris Amon – G P de France 72 / Pôle position : 2' 53’’ 4 – Meilleur tour : 2'53’’9 /