Au bout des 12 Heures que comptait la course Mario Andretti associé à Vaccarella-Giunti sur la Ferrari 512S reçoit le drapeau à damier en vainqueur. Vingt deux secondes plus tard la Porsche 908/2 de Revson - Mc Queen franchit la ligne. L’acteur américain réalise une belle performance compte tenu du handicap représenté par un pied plâtré à la suite d’une chute en moto. Son pilotage a bien sûr été perturbé pour l’occasion. Son équipier a compensé en pilotant durant huit heures au cours de l’épreuve.Vingt-deux secondes d’écart à l’issue d’une course d’endurance de 12 heures on a déjà vu mieux. Au Mans notamment en 1933 ou 1969… Mais un doute planerait-il sur ce classement ? Steve McQueen et Peter Revson ont-ils été dépossédés de la victoire ?
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L'équipage 69
Virage du Tertre rouge, fin d’après-midi… Les spectateurs sont amassés sur l’herbe à l’intérieur de la courbe. La plupart sont assis, ils sirotent une canette, lisent un programme, bavardent avec leurs voisins entre les salves de décibels livrés par les voitures. D’autres regardent l’écran digital de leur appareil photo et contemplent leurs clichés, certains fixent l’écran géant montrant sur la piste le leader de la course. D’autres encore suivent mécaniquement du regard les passages des concurrents un peu à la manière des spectateurs sur le court n°1 de Roland Garros. Derrière eux un chapelet incessant de piétons bat le terrain à la recherche d’un nouveau secteur d’observation… Alors qu’une Peugeot 908 négocie la courbe dans le souffle étouffé de son Diesel turbocompressé suit une GT noire escortée par la savoureuse résonance de son V12 atmosphérique. Mon regard accompagne le mouvement de la jolie carrosserie qui va rapidement disparaître en attaquant le secteur des Hunaudières. Mon esprit divague alors en sustentation à bord de la belle noire… accomplissant un surprenant flash back de quelques heures…