Il y a de cela quelques décennies, en matière aérodynamique, l’empirisme contenait quelque chose de touchant et de nostalgique à la fois. De nos jours, à grands renforts financiers, les ingénieurs cogitent sur des bases et des procédures scientifiques péremptoires. Nul n’oserait contredire les résultats engendrés par les puissantes souffleries assistées d’ordinateurs que nos diplômés cerveaux exploitent, cela même si l’aboutissement n’est pas toujours à la hauteur de la théorie.
Visionnez! Comment étudiait-on en 69 un capot arrière destiné à équiper un prototype à qui on demande d’avaler à fond un quasi rectiligne de 3 km dans les meilleures conditions possibles?..
Il suffisait de posséder un tant soit peu d’imagination, d’arrimer verticalement un plateau muni de rubans de soie sur un prototype lambda, de coiffer une chapka en s’installant à bord d’une 530 de série tout en invitant son ingénieur (c’était l’époque où ils avaient du génie intrinsèque ) à s’asseoir à droite… Mais aussi de convaincre son pilote à suivre bien concentré une trajectoire linéaire et …Le tour était joué! On obtenait la création suivante… Et ça fonctionnait !...Pas mal.
PS
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