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Monaco 1970, le plus beau Grand Prix de l'homme secret

Cet étudiant en médecine discret possédait un avenir tout tracé, reprendre la clientèle de papa après avoir prononcé son serment d’Hippocrate...

 C’était sans compter sur un point de démangeaison  fulgurant qui l’irrite en secret: devenir pilote de chasse ou pilote tout court !

De plus en plus haut ou de plus en plus vite ? L’opération Ford jeunesse va sceller son destin sportif sur les engins terrestres à quatre roues mais notre homme n’oubliera jamais les objets volants identifiés !

1968 : les 24 H du Mans le glorifient aux yeux du grand public après sa nuit sans essuie-glace. En 69 un looping avec sa 640 dans les Hunaudières faillit briser sa carrière qui s’avéra par la suite bien remplie.

Matra le repère et lui offre sa chance en 1965, comme second couteau, opiniâtre, il gravit les échelons: une saison pour apprendre, une saison pour gagner en F3 , F2 , F1 : ça marche  mais le remerciement de Matra en 71 orientera sa carrière vers l’endurance avec le succès que l’on connaît…

Un soleil radieux inonde la Principauté qui n’est pas encore le rendez-vous obligé des frimeurs de la Jet Set, autre temps, autres  mœurs, même si ces dames arborent leur seyant chapeau, ces messieurs leur belle carrosserie du côté du casino. Le sport automobile français est en plein essor, Matra s’est forgé un nom en remportant le championnat du monde F1 en 69, Alpine installe son mythe : la berlinette , Renault avec sa Gorde élève une pépinière de champions, Servoz tire sa révérence, avantageusement remplacé par Cevert, Guy Dhotel remportera le volant Shell…

Nous retrouvons Henri ce 10 mai 70 sur la grille de départ, qualifié en 4è ligne et 7è position à 1/10è  de son chef de file, il précède du beau monde sur sa Matra MS 120 : Rindt, Mc Laren, Siffert, Surtees, Rodriguez (il faut dire qu’un système de qualification peu orthodoxe avait pénalisé certains de ces compétiteurs). C’est en course qu’il se montra particulièrement coriace, tenant la dragée haute à ses pairs sur une piste qui ne pardonne pas la moindre erreur. 8è au premier tour, il cravache, passe Rindt au deuxième, 6è au quinzième, Pesca progresse au fil des tours et pointe 4è au trentième avec l’abandon de Ickx ….

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Ensuite, les cadors se fâchent, Rindt le repasse puis Siffert le domine et il retrouve sa 6è place au quarante-cinquième tour. Réaction, le français double Hulme et reprend le dessus sur un Siffert en proie à des problèmes d’alimentation. Avec les abandons de Stewart (moteur) et d’Amon (touchette), l’homme secret voit la troisième place monégasque s’offrir à lui. Que dire de cette belle performance sinon qu’elle fût quasiment passée sous silence, les échos de la Principauté ayant à peine dépassé le rocher. Etait-ce la faute de cet homme trop silencieux ?

PS

Photos : DR

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