Xiti

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Archives Mémoire des stands (Coeuret)

  • Le marathonien de la Sarthe - Le Mans 1950

     

    fROSIER 50 - Copie.jpg

    Au sortir de la seconde guerre mondiale, après une longue interruption depuis l’édition de 1939, L’Automobile Club de l’Ouest devra attendre 1949 pour remettre sur pied l’épreuve mythique des 24 Heures.

    Les trois années succédant à la capitulation du troisième Reich s’avèreront difficiles, la reconstruction de la France est laborieuse, les tickets de rationnement perdurent jusqu’en 46, les premières épreuves succédant au conflit mondial se courent avec du matériel d’avant guerre. Le circuit des 24 heures a quelque  peu souffert de l’occupation allemande et de l’avancée américaine, la reconstruction de l’enceinte a été nécessaire. En 1949 la course renaît donc, Ferrari l’emporte avec la 166MM, modèle appartenant à Lord Selsdon piloté la majeure partie de l’épreuve par l’Italo-américain Luigi Chinetti. Pour la petite histoire, l’aristocrate britannique aurait entamé une bouteille de Cognac qu’il vida avant la course, il dut cuver au point de ne prendre le volant de son bolide par prudence qu’après plus de treize heures de course. 1950 voit les forces en présence s’étoffer, les usines reviennent, avec pour contrer les Ferrari de l’écurie  Chinetti : Aston-Martin, Jaguar, Bentley, Allard, Cadillac, Nash Healey et les Talbot Lago, issues de la formule 1 sortie en 48, engagées par Pierre Meyrat (T26C), André Chambas et Louis Rosier (T26 C-GS). Ces voitures légères destinées aux Grands Prix ont été modifiées, transformées en bi-places, équipées de frêles garde boue ainsi que de phares et d’une roue de secours. Leur moteur de 4,5 litres développe une copieuse puissance. Rosier a commencé sa carrière de pilote par le moto-cross puis est passé aux courses de côte sur quatre roues, il a ensuite grimpé les échelons de la compétition, s’attaquant aux 24 Heures du Mans en 1938 sur une Talbot Lago T150SS engagée par Chinetti, sans succès. La guerre marque l’arrêt de son activité de pilote, il participe activement à la résistance dans le maquis de Lespinasse. Le conflit terminé, Rosier va reprendre son activité sportive automobile au sein de l’Ecurie Tricolore, il crée ensuite la sienne et remporte en 49 le Grand Prix de Belgique, il revient au Mans la même année sur une Talbot « spéciale » mais abandonne en début de course. Rosier remet son ouvrage sur le métier au Mans en 1950 où d’autres voitures françaises mais de petite cylindrée briguent le classement à l’indice de performance : Panhard, Monopole, DB, Simca Gordini, Renault avec ses 4 cv.

    Au baisser du drapeau, Raymond Sommer caracole en tête avec sa Ferrari 195 S bleue.

     

    louis rosier

    Rosier sur la Talbot ne cherche pas l’affrontement direct, il reste en embuscade jusqu’au moment où des soucis mécaniques viennent perturber la ronde de la Ferrari de tête dont le support de dynamo casse. Rosier qui enfile les heures de pilotage domine alors la course mais dimanche matin il faut changer une rampe de culbuteurs. Louis qui est aussi mécanicien, va réaliser lui même l’opération et la bleue reprend sa ronde après 40 minutes. La Talbot repart, elle passera la Jaguar de Johnson-Hadley puis la Talbot soeur de Meyrat et va retrouver la tête après cette fantastique remontée. La déroute de Ferrari est consommée avec l’abandon de Chinetti. Le Français l’emporte devant la Talbot de Meyrat-Mairesse, suivent une Allard à moteur Cadillac, une Nash Healey et deux Aston-Martin DB 2.

    Cette belle victoire fut obtenue au prix d’une sacrée performance de Louis Rosier qui en plus de piloter durant un peu plus de 18 heures, remit en état sa mécanique, son fils et équipier Louis jr prit le volant durant 6 heures au total. Une légende courut longtemps, elle racontait que Rosier sr avait piloté quasiment toute la course, laissant le volant à son fils durant deux tours afin qu’il puisse s’alimenter… Elle fut démentie par Louis jr. Toujours est-il que ce « sacré » bonhomme de Rosier avait réalisé un bel exploit cette année-là. Cette prouesse, Pierre Levegh va la rééditer en 52 mais il cassera son moteur en fin de course sur une fausse manœuvre due à l’épuisement. Après les 24 Heures, Louis Rosier enchaîne avec les Grands Prix : deux victoires hors championnat à Albi et aux Pays Bas, il glane vaillamment 13 points au niveau mondial. Ne pouvant rivaliser avec les Alfa d’usine en Championnat du monde, Il remporte cependant le GP de Hollande puis celui de Bordeaux en 51(épreuves hors championnat). En 52, la réglementation F2 en Grand Prix sonne le glas de la Talbot, Rosier s’impose sur la Ferrari 500 à Albi et Cadours, à Albi encore et aux Sables d’Olonne en 53, encore des épreuves hors Championnat. Il pilote la Maserati 250F à partir de 54 lorsque Mercedes domine, obtenant une troisième place à Cadours puis une seconde position à Albi en 55. Rosier récolte 2 points en Championnat du Monde en 1956 au GP d’Allemagne, il est victime de blessures fatales lors d’un accident fin octobre aux Coupes du Salon à Montlhéry sur sa Ferrari 750 Monza dans la contre-courbe Ascari. Il mourra à l’hôpital quelques temps plus tard.

    louis rosier

     

    SdS / Louis Rosier (1905-1956) - Les Rosier père et fils /

    Photos: DR

  • Monaco 1970, le plus beau Grand Prix de l'homme secret

    Cet étudiant en médecine discret possédait un avenir tout tracé, reprendre la clientèle de papa après avoir prononcé son serment d’Hippocrate...

     C’était sans compter sur un point de démangeaison  fulgurant qui l’irrite en secret: devenir pilote de chasse ou pilote tout court !

    Lire la suite

  • Tire sur la bride Pedro!

    RODRIGUEZ 1970 F1.jpg

                                             Pedro Rodriguez  vs  Chris Amon

    Nous sommes le 7 juin 70 dans les Ardennes belges près d’une célèbre ville d’eau sur un superbe circuit naturel. Dixième tour de course au freinage de la Source, les deux leaders après s’être débarrassés de quelques clients sérieux dont Stewart et Rindt, freinent au même point tirant une trajectoire identique pour plonger en direction de l’eau rouge, accélération et trajectoire de siamois dans la montée du raidillon, ligne droite durant laquelle l’homme à l’auto rouge songe peut-être que son V8 s’essouffle face au V12 de son concurrent. Ce dernier freine tard, aucun signe de faiblesse de ce côté, son châssis est stable, il avale la Combe et Burnenville enchaînant la nouvelle chicane de Malmedy comme une fusée. Dans Masta et Stavelot c’est Pedro le maestro. Au retour par la carrière et Blanchimont il se croit dans sa 917…Pour le passer, il faut résoudre la quadrature du Circuit de 14km100 mais il reste suffisamment de tours pour espérer que quelque chose se dégrade sur sa monoplace blanche …

    Les tours se répéteront à allure infernale, l’écart entre les deux hommes ne variant qu’imperceptiblement. Rien ne changera, aucun avatar ne viendra perturber la ronde des  deux pilotes exotiques, oiseaux coureurs à l’instar du géo coucou mexicain et de l’aptéryx néo-zélandais, deux volatiles qui usurpent leur classification, préférant crapahuter que prendre l’air. Ces deux gros cœurs, nullement impressionnés par les longues courbes dangereuses d’un des juges de paix de l’époque, contrôlent de jolis travers comme en attestent les photos du reportage. Ils livreront  un mano à mano si spectaculaire et indécis jusqu’aux derniers hectomètres ! Un sacré spectacle j’imagine, vu du bord de la piste…Que je n’ai pas eu le bonheur de vivre in situ mais de rêver à quinze ans entre les lignes du reportage de l’Auto-journal…Lignes tendues pour Chris Amon dans la trajectoire et derrière la boîte du Mexicain

    SBRM.jpg

    …Une attente fébrile pour le spectateur scrutant le prochain passage, une victoire en suspens,  tout le loisir de tenter d’inverser le cours des événements à coups d’imprécations sous le casque blanc orné de rouge et bleu : « tire sur la bride Pedro !!

    AMON SPA 70.jpg

    Chris Amon

     

                     

                                          pedro rodriguez.jpg                                     chris amon 71 MONZA.jpg

                                                 Rodriguez                                                                             Amon

    Un Grand Prix au duel haletant  (GP de Belgique 1970 Spa-Francorchamps - vécu par procuration - 1er Pedro Rodriguez- 2ème Chris Amon à 1’’1-  3ème  Jean Pierre Beltoise à 1'43")

    PS (2020)

    Photos : DR

  • Le temps des impudiques (du paddock)

    Dans les années soixante-dix les F1 se dévoilaient volontiers au contraire des voitures actuelles cloîtrées dans leur bunker aseptisé...

    Lire la suite

  • L’ouverture du lièvre

    1 - Copie.jpg

    Par cette matinée dominicale de la mi-octobre, un temps incertain s’installe sur le plateau de st Eutrope. C’est  l’ouverture du lièvre.

    Chris semble  perdu dans quelques pensées indétectables, songe-t-il au printemps qui pointe dans son île natale ? Ici ça sent l’automne et la fermeture de la saison.

    Jean Pierre embrasse d’un coup d’œil satisfait l’ensemble de la grille. Sur un tour, il s’est montré très véloce, n’échouant qu’à 2/10ème  de la 917 5 litres d’Helmut. Les deux techniciens  rigolent bien, l’agile 660 a tenu la dragée haute à toutes ses concurrentes. Leur travail est terminé, la matra contrôlée et réglée « pile poil ». L’issue de la course ne dépend plus d’eux.

    Le lièvre dans son gîte n’a qu’à bien se tenir, à la merci d’une truffe particulièrement sensible, d’un canon rigoureusement aligné. Le départ de Jean Pierre fut aussi canon…Jusqu’ à ce que la boîte torturée par le toboggan de Linas rende l’âme. 

    Ce matin-là, sur le plateau de st Eutrope ….C’était l’ouverture du lièvre.

    PS

    Photo:   © GM

  • Qui y a-t-il dans ma 33 toute neuve ?

    (2006) ...Sur la base de cette photo petit quiz sur la mémoire des stands :

    1  Quelle course ?

    2  Quel pilote ?

    3  Qui est cette jolie femme qui pose sa main sur le séant du driver ? (c'est plus dur vu que le photographe l'a irrespectueusement "coupée")

    4  Que cherche-t-on dans le proto italien ? ( une piste : par exemple : le jeune Yorkshire que la jeune femme a laissé fouiner dans la bagnole!)

    ...A votre perspicacité...

    NB : J'ai pris cette photo à l'age de quinze ans, le fait de connaître l'âge du capitaine va probablement vous faciliter la tâche!

    Les réponses:

    1000 km de Paris 1971

    Henri Pescarolo

    Jacqueline Beltoise

    La meilleure position de conduite possible...?

    PS

    Photo :  © GM

  • Où va se nicher notre âme d’enfant ?

    Déc. 2006 : A l’approche des fêtes de Noël je vous propose de retrouver votre âme d’enfant à travers ce diorama.

    J’y ajoute ce petit questionnaire, détendons-nous un peu :

     Quel évènement représente cette scène miniature ?

    A quelle date se situe-t-il, ( mois - année ) ?

    Vous remarquez ? Quelques anomalies ont été « glissées »

    sur cette photo, on peut en citer trois au minimum ?

    Pas nécessaire d’être un « Matracien » assidu pour les nommer !!!

    Désolé mon numérique n’a pas pu définir la scène plus …..

    Précisément !

    Bonnes fêtes de fin d’année à tous. 

    Les réponses :

    a - Tour de France auto

    b -  septembre 1970

    c - la Matra 650 à gauche n'est pas du type Tour Auto (1000km de Buenos Aires         1970)

         Pescarolo est au volant de la voiture N° 146 de Beltoise-Depailler-Todt

         Pescarolo possède une combinaison rouge correspondant à 1971 au sein de           l'équipe Alfa Romeo.

                             matra.JPG

        Photo: © GM

         Cliquer

  • Aérodynamiciens d’hier

                  Il y a de cela quelques décennies, en matière aérodynamique, l’empirisme contenait quelque chose de touchant et de nostalgique à la fois. De nos jours, à grands renforts financiers, les ingénieurs cogitent sur des bases et des procédures scientifiques péremptoires. Nul n’oserait contredire les résultats engendrés par les puissantes souffleries assistées d’ordinateurs que nos diplômés cerveaux exploitent, cela même si l’aboutissement n’est pas toujours à la hauteur de la théorie.

     Visionnez! Comment étudiait-on en 69 un capot arrière destiné à équiper un prototype à qui on demande d’avaler à fond  un quasi rectiligne de 3 km dans les meilleures conditions possibles?..

    Il suffisait de posséder un tant soit peu d’imagination, d’arrimer verticalement un plateau muni de rubans de soie sur un prototype lambda, de coiffer une chapka en s’installant à bord d’une 530 de série tout en invitant son ingénieur (c’était l’époque où ils avaient du génie intrinsèque ) à s’asseoir à droite… Mais aussi de convaincre son pilote à suivre bien concentré une trajectoire linéaire et …Le tour était joué! On obtenait la création suivante… Et ça fonctionnait !...Pas mal.

     

    aero.jpg

    mat.jpg

    PS

    Photo: DR

     

  • La Corviet de François Coeuret

    (2007) François Coeuret a du coeur, comme sa carte de visite le suggère. A ce titre, il n'a pas manqué d'être ému par ce petit Vietnamien qui tournait autour de cette grosse Corvette, ignorant de la possibilité que son grand-père et le gars qui a monté l'auto à Bowling Green dans le Kentucky puissent s'être étripés il y a une trentaine d'années...

    Lire la suite

  • John et Ryan Delane

    est0522.jpg

    brandshatch1605.jpg

        Sur Mémoire des stands les souvenirs sont bien sûr d’actualité. La nostalgie berce les lignes des animateurs plumitifs. Les pages consacrées à François Cevert par exemple débordent de passion, d’admiration et parfois d’idolâtrie. Je souhaiterais à travers ces photos rendre hommage à deux passionnés de F1 : John et son fils Ryan Delane. Voilà des hommes qui conjuguent comme quelques autres le passé au présent. Nul doute qu’en les voyant « limer le tarmac » avec leurs Tyrrell 001 et 006 plus d’un observateurs se remémorent avec nostalgie le mythique duo Stewart-Cevert des années 70 à 73.

    C’est un livre d’histoire animé de la Formule 1 que propose le TGP Worldchampionship, quel bonheur que ce retour vers le futur !

    ...

    silverstone1205.jpg

    silverstone0305.jpg

    PS

    Photos :  DR