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24 Heures du Mans 2007 / 16 - 17 juin

En 2006 indisponibles nous avions fait l'impasse sur la course mancelle...les Audi R 10 à moteur turbo diesel (12 cylindres turbo, 5500 cm3) avaient outrageusement dominé l’épreuve. Les écuries privées comme Pescarolo n’avaient pu contrer les allemandes avec leur moteur essence atmosphérique moins puissant, plus gourmand  comme le Judd de l’équipe française. Elles ne comptaient que sur d ’éventuels soucis mécaniques des récentes diesels pour les contrer. Si l’une des Audi en subit, l’autre tourna comme une horloge au son pratiquement étouffé de son moulin, ce qui permit à l’écurie germanique d’agrafer un nouveau succès au Mans (course bougrement monotone tout de même).

2007 … Nous sommes là car le lion sort de sa tanière et défit la firme aux anneaux avec un diesel (Hdi FAP). C’était tout à l’honneur de la firme sochalienne qui osa alors que les autres se défilaient…Le lion certes avait un rang à tenir, lui qui ne manquait pas de références en rallyes (6 fois champion du monde) et au Mans (2 victoires : 1992-93)

Nous attendions sur place de pied ferme la confrontation des belles noires (les Peugeot) face aux séduisantes argentées (dans les deux sens du terme !) : les Audi .

Peugeot recruta pour l’occasion des pilotes d’endurance confirmés ainsi que des pointures : Villeneuve-Gene-Lami (ex F.1), Bourdais (Champcar). Les deux dieselistes firent une razzia sur les premières lignes aux essais, la pôle revenant à la Peugeot n° 8. Quel contraste pour nous spectateurs qui voyions passer les 908 et les R10 dans un souffle aérodynamique, moteur diesel turbo à peine audible face au rugissement des moteurs essence atmosphériques.

 Placés à l’entrée des Hunaudières, nous vîmes le départ sur l’écran géant, bousculade à la Dunlop où Bourdais se rate laissant la première place à Kristensen sur l’Audi. Les performances des allemandes et des françaises sont proches, cela promet… Les argentées et les noires roulent de concert, intercalées. Première frayeur pour Audi, au 23è tour, devant nos yeux Rockenfeller sort de la piste humidifiée par une légère averse dans la longue courbe précédant les Hunaudières. L’arrière de l’Audi s’écrase contre les rails, l’auto ne repartira pas. Avec les premiers ravitaillements les allemandes qui font preuve de plus de sobriété que les françaises vont petit à petit établir leur domination.

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Mais les lionnes s’accrochent, le temps est incertain, les conditions de piste piégeuses. Au sortir de la nuit, l’Audi de Kristensen-Mc Nish-Capello domine quand au 262è tour, après un arrêt ravitaillement, une roue mal serrée décide de prendre sa liberté : sortie de route éliminant l’équipage. Chez Audi on doit baliser, il ne reste qu’une voiture en tête et derrière les Peugeot cravachent.

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Finalement la R10 de Werner-Pirro-Biela va l’emporter. Les françaises souffrent en fin de course de problèmes de lubrification du haut moteur. La pluie s’invite dans la dernière heure de course, de plus en plus intense, elle oblige à sortir les Pace Car. Nous assistons donc à une étrange procession sous nos pépins, Vietanh épuisé par le manque de sommeil s’assoupit assis sur les escaliers d’une tribune. Bourdais est à l’agonie, obligé d’attendre le baisser du drapeau à 100 m de la ligne d’arrivée pour préserver son moteur et assurer la seconde place devant la Pescarolo n° 16 troisième. Nous rentrons lavés, la revanche c’est pour l’an prochain.

SdS

Photos : © GM   1-3 Peugeot 908   /   2 Audi R8

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