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  • Carnets de Grand Prix #18

          Grand Prix de Belgique 1992  / 28-29-30 Août  

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    Je pars seul à Spa en août 92, ma seule compagnie est la récente Clio 16S que m’a prêté l’ami encore propriétaire mais qu’il doit me céder dans deux mois ( les collaborateurs Renault ne peuvent vendre d’autos qu’au bout de six mois)

     

    Guilleret, je pousse un peu la mécanique, heureuse époque où les radars fixes n’avaient pas encore fleuri et les points ne hantaient pas encore l’esprit des titulaires de permis de conduire …

    Ma compagne sera donc la pluie, classique à Spa ! On plante la tente dans le sous bois, on discute avec les voisins pour tuer le temps en dehors des horaires du circuit . Le soir on s’endort avec les gouttes qui résonnent sur la toile et les hymnes anglais et allemand que des spectateurs basculent en boucle depuis leur luxueux camping car .  

    Les allemands attendent beaucoup de Schumacher (Benetton) quant aux anglais leur God…supporte Mansell mais nous sauvera-t-il de la pluie ?

    Aux essais Mansell (Williams Renault) fait la loi devant Senna (Mc Laren Honda) puis suivent Schumi , Patrese (Williams Renault) , Alesi (Ferrari) et Berger (Mc Laren) . Départ de la course dimanche : lors des dix premiers tours ça joue au yoyo, la pluie redouble depuis le départ et avec les arrêts pneus la première place passe de Senna à Mansell puis Patrese, encore Senna

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    puis Mansell qui se maintient en tête jusqu’au 33è tour. La piste va s’assécher et Schumacher choisit de monter des slics (piste sèche) rapidement, les Williams boys eux attendent mais sont moins rapides en piste… Le jeune allemand s’impose après l’arrêt tardif des Williams, remportant son premier succès en F.1 grâce à une stratégie pointue. On redonne donc l’hymne germanique sur le podium, il sera souvent à l’honneur par la suite avec les sept titres mondiaux du baron rouge.

    SdS

    Photos :  ©  GM / Schumacher (Benetton) - Senna (Mc Laren

  • Carnets de Grands Prix # 17

                Grand Prix de France / Magny-cours 3-4-5 juill 92

     

    En 92 pas de Grand Prix de France pour raison professionnelle. Mon neveu se libère pour y assister avec un copain...Compte rendu livré :

    Cette année-là Jean Jacques et Pascal roulaient direction Nevers pour le week-end du G P de France . Le nouveau circuit de Magny-cours en est à son deuxième G P de F.1 . C’est tout neuf mais on a une impression de pas encore fini. La tente est plantée dans un champ qui surplombe la piste.

    Les essais confirment la supériorité des Williams Renault et  Mc Laren rame derrière : pôle pour Mansell devant Patrese puis Senna et son équipier Berger.

    En souvenir du P. Ricard nos deux joyeux lurons se prennent un petit jaune en soirée avant de squatter les stands (de l’utilité de la pince coupante)…

    Dimanche matin ils sont postés devant l’épingle d’Adélaïde, un freinage stratégique après la ligne droite. Au  départ Patrese bondit devant Mansell, les Williams vont s’échapper tandis que Senna et Schumacher le jeune allemand de Benetton s’accrochent,

     

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    déclenchant un superbe bouchon d’où se faufilent tant bien que mal de nombreux pilotes. Nos deux gars étaient aux premières loges ! Le 18è tour est le  moment où les nuages qui se sont amassés au dessus de la piste décident de libérer des hallebardes. La course est interrompue…Deuxième départ une fois le déluge passé : les rôles sont inversés, Mansell devant Patrese. Les positions ne bougeront plus quant aux deux premiers. Malheureusement il ne se passe plus grand chose  ensuite que le défilé victorieux des Williams avec le diabolique moustachu en tête. La troisième marche du podium revient à Brundel Sur la Benetton.

     

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    Nos deux compères se préparent à rentrer lundi et Jean Jacques qui a reçu entre temps un RV pour signature d’embauche s’est payé le luxe de le faire reporter à mardi auprès de son futur employeur !

     Jean Jacques M. pour SdS 

    Photos: DR

  • Carnets de Grand Prix #16

    Grand Prix d’Allemagne /27-28-29 juill 90

     

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    En 90, nous élisons l’Allemagne pour suivre un Grand Prix dF.1 . Direction Hockenheim près d’Heidelberg. La comparaison autoroutes allemandes et Françaises est simple : payantes en France mais équipées, gratuites en Allemagne mais dépouillées. Si vous voulez boire un café, ravitailler en essence ou en calories, bernique ! S’il vous prend de soulager un besoin naturel il y a le bosquet dans l’aire de stationnement…Naturel mais constellé d’immondices…

    Pour camper autour du Stadium, un sous bois  avec quelques sanitaires, beaucoup de monde, une communauté germanique naturellement importante dont la principale occupation en dehors des horaires du circuit est la conception de pyramides de canettes de bière vides, les concours battent le plein en soirée…

    Le circuit d’Hockenheim consistait en une section sinueuse autour de laquelle des tribunes en béton ont été érigées et un secteur rapide avec deux lignes droites et une courbe au fond de la forêt les raccordant. L’essentiel des spectateurs est massé dans les tribunes d’où l’on surplombe la piste. On peut cependant en descendre pour se rapprocher de la piste afin de prendre des photos notamment.

    L’été continental est chaud, les essais définissent une hiérarchie bien ordonnancée : deux Mc Laren, deux ferrari et deux Williams Renault sur la grille, discipline germanique oblige ! Senna-Berger-Prost-Mansell-Patrese-Boutsen.  Senna prend la tête au départ mais avec les changements de pneus Nannini qui marche fort sur la Benetton Ford tient le leadership du 18è au 33è tour puis rend son bien au brésilien qui l’emporte. L’italien de Benetton est second devant Berger, Prost sur la ferrari qui a suivi de loin les leaders finit 4è, on trouve ensuite Patrese et Boutsen.

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    La fin du championnat sera marquée par le couronnement d’Ayrton Senna qui a percuté intentionnellement Prost à Suzuka au Japon afin de s’assurer le championnat, la vengeance de 89, une ambiance pourrie qui a terni le titre de « Magic Senna » cette année-là.

    SdS

    Photos: @ GM / 1-Senna   2-Prost    3-Patrese    4-Nannini