Recevoir cent bouteilles de champagne en gagnant une course...
Dan Gurney / Eagle F 1- Course des Champions 1967
Photo: DR
Xiti
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Recevoir cent bouteilles de champagne en gagnant une course...
Dan Gurney / Eagle F 1- Course des Champions 1967
Photo: DR
Lorsque Ferrari remporte les 24 Heures du Mans dès sa première participation par l’entremise de pilotes privés en 1949, Jean Guichet a 22 ans. Alors industriel dirigeant un atelier naval à Marseille il s’intéresse au sport automobile et participe à des rallyes dans sa région. Son intérêt va rapidement migrer vers le département de la Sarthe...
Le vieillissant autodrome accueille, pour la dernière fois mais on ne le sait pas encore, les protos s’illustrant dans le cadre du Championnat du monde des marques.
Porsche a déjà remporté les lauriers de cette saison 71 et l’écurie Wyer tentera de glaner un dernier succès avec la 917K pilotée par Bell-Van Lennep. Exclus par la future réglementation limitant à 3 litres la cylindrée des Prototypes à partir de 1972, les Sport 5L font une ultime apparition en France. Pour le plus grand plaisir des spectateurs venus fouler les abords de la piste parisienne.
La firme allemande compte aussi deux spiders 917 « intersérie » au côté de la voiture de Wyer. Plus légers et puissants que cette dernière, ils sont pilotés par Marko-Weber et Larrousse-Kinnunen.
Les rivales morphologiques des Porsche, les Ferrari 512 M sont représentées par des équipes privées, Montjuich et Loss respectivement menées par Juncadella-Jabouille et Loos-Pesch, une troisième aux mains de Pam-Casoni. Deux vieillissantes Lola T 70 grossissent les rangs de la catégorie.
En 3L, la nouvelle Alfa 33/3 TT12 (Pescarolo-Stommelen) est confrontée à la Matra 660 de Beltoise-Amon. Dommage, la Ferrari 312 PB n’a pas fait le déplacement. La catégorie 2L rassemble Chevron et Lola tandis qu’en GT, la Ferrari 365 GTB 4 ( Ballot Léna-Andruet) en instance d’homologation sera opposée aux 911S et à la Chevrolet Corvette de Greder-Beaumont. Le décor est planté et les acteurs prêts à en découdre.
Les essais vont dégager une hiérarchie surprenante, les Spider 917, dans leur tenue d’épouvantails ne vont pas jouer totalement les premiers rôles sur le « toboggan » de Linas. Marko tient la pôle devant Beltoise mais pour 2/10 de seconde seulement, suivent Bell, Jabouille, Pescarolo et le second Spider de Larrousse.
Une piste légèrement humide accueille les concurrents dimanche matin et Pescarolo, en slick, va sortir au début du tour de reconnaissance. Il rentre à pied avant même le départ. Beltoise va réaliser une envolée d’anthologie, creusant dès le premier tour un écart de plus de 7 secondes ! Les spectateurs postés dans les chicanes de l’anneau n’en reviennent pas, Bébel joue dans une autre cour ! Il comptera jusqu’à 27 secondes d’avance. Les trois Porsche suivent à distance.
La piste s’assèche ce qui va permettre à Marko de revenir petit à petit sur la bleue France grâce à ses 650 cv et à l’accrochage entre Loos et Jabouille qui oblige Bébel à un freinage d’urgence. Marko passe alors la Matra. Au tiers de la course, l’Autrichien compte 15 secondes d’avance sur le français qui devance Bell, Larrousse et la Ferrari de Pam-Casoni. Ensuite la Lola T 210 (Swietlik-Salles) tire son épingle du jeu en prenant l’avantage sur la Chevron B19 de Jaussaud-Bridges en proie à des soucis d’allumage et de pneus. La pluie entre en scène avec insistance et Amon reprend la tête lorsque la voiture leader du Gesipa racing s’arrête, moteur out, non sans avoir réalisé le nouveau record du tour en 2’30’’3 (Marko).
On en est à la mi-course et Beltoise va peut-être prendre sa revanche sur la course de l’an passée qui le vit quitter le plateau de St Eutrope boîte bloquée. Las… Le même problème accable le pilote français qui renonce à Faye. La 917 Gulf va hériter de la première place, suivie du spider de Larrousse-Kinnunen dont la tenue de route perfectible sous la pluie ne permettra pas à l’équipage d’inquiéter les nouveaux leaders. Les abandons sous le déluge sont nombreux et la troisième place revient à la Ferrari Daytona de Ballot Léna-Andruet qui a réussi sa première sur circuit devant la Lola T 210 2L.
Les spectateurs quittent l’autodrome loin de se douter qu’ils devront changer de gradins et se rendre l’an prochain à Rouen Les Essarts, circuit qui sera le théâtre des prochains 1000km de Paris et du succès de Beltoise mais à bord d’une Lola !
PS
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Hommage...(2007)
En 1975, de la rencontre entre Jean Rondeau pilote manceau et Charles James dirigeant des papiers peints Inaltera, naquirent les prototypes du même nom. Destinés à concourir aux 24 h du Mans, équipés du V8 Cosworth et joliment parés des couleurs de leur commanditaire, ils réalisèrent de bonnes performances au Mans en 76 et 77.
Trente ans plus tard, ils courent encore malgré leur âge respectueux dans des épreuves d’endurance historiques…Il est vrai que ces grands pères vitaminés ont l’âme bien née !
Palmares:
Le Mans 1976 : 8è Pescarolo-Beltoise - 21è Jaussaud-Rondeau
Le Mans 1977 : 4è Ragnotti-Rondeau -11è Mmes Lombardi-Christine
13è Beltoise-Holbert
Rondeau :
Le Mans 1980
Jean Rondeau, au milieu de l’année 77, voit son commanditaire jeter l’éponge. Inaltera change de responsable et récupère ses protos.
Jean Rondeau compte bien poursuivre et cherche d’autres appuis pour continuer son aventure au Mans.
Il construit sa propre voiture inspirée de l’Inaltera. Il connaîtra la consécration aux 24 heures 1980 avec la victoire de la M 379B devant Porsche. Le pilote constructeur détient toujours l’originalité d’être le seul pilote à avoir triomphé aux 24 Heures du Mans au volant de sa voiture.
Jean Rondeau est décédé le 27 dec 85 en franchissant un passage à niveau à Champagné à proximité de son usine du Mans.
SdS
Photos : 1-2 @ SdS / 3 :DR