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Post & Scriptum - Page 14

  • Balade écossaise - Monza 1965

    Les deux pilotes britanniques sont au coude à coude en cette fin de course. Un Grand Prix haletant. Deux équipiers que le drapeau à damier doit départager. L’un est à la recherche de son premier succès tandis que l’autre, pilote confirmé, est déjà entré dans le cercle des champions du monde.

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  • L'homme le plus rapide...Monza 71

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    Les Tifosi sont remontés. Après le succès de Regazzoni en 70, ils espèrent une nouvelle victoire rouge. D’autant que Ickx n’a échoué que pour 42/100è dans la conquête de la pôle.  Amon (matra MS 120C ) a tiré parti de son V12 et réalise le meilleur tour en 1’22’’40.Les ailerons ont adopté une taille de guêpe ou sont restés au box comme c’est le cas pour le plateau avant des March 711 dont celle d’Henri  Pescarolo (Williams )qui réalise 1’23’’77, 10è temps, 5è ligne.

    Henri affectionne les circuits rapides…Il va se battre et n’amusera pas le terrain au point d’obtenir le meilleur tour absolu en 1’23’’80.

    Au premier tour « Riton » passe la ligne en 7è position, il va rétrograder progressivement au gré des aspirations inspirées des pilotes qui l’entourent : il est 13è au neuvième tour lorsqu’il bat le  record. Il navigue à la 9è place entre les 18è et 28è tours puis replonge …12è entre les 30è et 37è tours. Il est 13è lorsque notre flegmatique pilote de F1 renonce au quarantième tour, trahi par sa suspension…

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    Ce GP, comme souvent ici, fut une épreuve en pelotons où l’aspiration tint le rôle de leitmotiv. Les Ferrari casseront leur moteur …….. Course haletante, « faîtes vos jeux, rien ne va plus…» le bon wagon en fin de course se compose de Gethin (BRM) ,Peterson(March), Hailwood (Surtees), Cevert (Tyrrell)  et Ganley (BRM) : tout ce petit monde termine dans l’ordre et dans un mouchoir de 61/100 de seconde, du jamais vu à ce jour !

    Amon, éternel malchanceux, verra ses chances ruinées quand en arrachant un tire-off sa visière s’envolera. Il perdra le contact et finira sixième. L’anglais Gethin avait donc tiré le bon numéro de cette loterie italienne !

     

    GP d’Italie 71 : 5/9/71 Pescarolo abandon au 40è tour /record : 1’23’’80,  neuvième tour, moyenne : 247.016km/h .

    PS

    Photos :  DR (cliquer sur les photos)

  • Un trou dans le programme...

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    Catherine est une jeune commerciale travaillant dans le prêt-à-porter. La société Golden Lady lui propose de l’embaucher pour le poste de chef des ventes région sud-est.

    Notre bretonne, toute émoustillée devant cette possibilité de promotion note fiévreusement son rendez-vous avec le chef des ressources humaines de la boîte.

    Guillerette au volant de son auto, elle s’apprête à enquiller cinq cents kilomètres, préférant cela au train à cause des mateurs qui ne manquent aucune occasion de lorgner avec insistance les jolies jambes que ses minis jupes ne cachent que parcimonieusement. 

    Cinq cents bornes ça use sa petite femme et le collant n’a pas résisté ! Elle qui met un point d’honneur à mettre en valeur ses gambettes ! Un comble pour une future responsable des ventes des bas Golden Lady ! Juste à l’heure, n’ayant pas pris la précaution d’en prendre un de rechange, notre Catherine dut se résoudre à ôter sa seconde peau et se présenter jambes « nues » devant son interlocuteur. 

    L’entretien se passa fort bien et le chef des ressources humaines fit abstraction de cette « anomalie » qu’elle ressentait comme une vraie faute de goût.

    Catherine fut retenue pour le poste qu’elle convoitait…

    PS

    Photo:  DR

  • La voiture aspirateur

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    La compétition automobile à la fin des sixties : alors que la majorité des ingénieurs se concentraient sur l’aérodynamique externe, gréant les autos de force ailettes, dérives, ailerons… Jim Hall, californien astucieux, eut l’idée géniale de la voiture aspirateur. Il monta sur son prototype Chaparral V8 Canam (Championnat Canada Amérique) un moteur deux temps auxiliaire actionnant deux ventilateurs destinés à aspirer l’air sous la voiture afin de créer une dépression et «coller » son châssis à l’asphalte.

    Le système est optimisé par l’adjonction d’une « jupe » en Lexan élastique autour de la partie arrière de l’engin. Elle contribua à étanchéifier le vide crée sous l’auto, l’ensemble fut bougrement efficace. La tenue de route de la Chaparral était bien supérieure à celle de ses concurrentes, son efficacité proportionnelle à la laideur de sa carrosserie cubique.

    Les inconvénients de ce système, il en fallait, c’était qu’on devait compter sur la fiabilité de deux moteurs à la fois, on doublait donc les risques de problèmes mécaniques et puis les ventilateurs projetaient poussière et graviers sur les pilotes suiveurs.

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    Les compétiteurs de Chaparral firent tout pour réclamer l’illégalité de ce système vis-à-vis du règlement de la Canam, ils eurent gain de cause. Cette idée géniale fut reprise en Formule 1 chez Brabham en 78. Elle permit à Niki Lauda d’imposer sa monoplace haut la main lors du Grand Prix de Suède. La Fédération Sportive Automobile internationale s’empressa …d’aspirer l’idée en décrétant ce point technique illégal !

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    PS

    Photos: DR

     

  • Tire sur la bride Pedro! C'était il y a cinquante ans...

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    Nous sommes le 7 juin 70 dans les Ardennes belges près d’une célèbre ville d’eau sur un superbe circuit naturel. Dixième tour de course au freinage de la Source, les deux leaders après s’être débarrassés de quelques clients sérieux dont Stewart et Rindt, freinent au même point tirant une trajectoire identique pour plonger en direction de l’eau rouge, accélération et trajectoire de siamois dans la montée du raidillon, ligne droite durant laquelle l’homme à l’auto rouge songe peut-être que son V8 s’essouffle face au V12 de son concurrent. Ce dernier freine tard, aucun signe de faiblesse de ce côté, son châssis est stable, il avale la Combe et Burnenville enchaînant la nouvelle chicane de Malmedy comme une fusée. Dans Masta et Stavelot c’est Pedro le maestro. Au retour par la carrière et Blanchimont il se croit dans sa 917…Pour le passer, il faut résoudre la quadrature du Circuit de 14km100 mais il reste suffisamment de tours pour espérer que quelque chose se dégrade sur sa monoplace blanche …

    Les tours se répéteront à allure infernale, l’écart entre les deux hommes ne variant qu’imperceptiblement. Rien ne changera, aucun avatar ne viendra perturber la ronde des  deux pilotes exotiques, oiseaux coureurs à l’instar du géo coucou mexicain et de l’aptéryx néo-zélandais, deux volatiles qui usurpent leur classification, préférant crapahuter que prendre l’air. Ces deux gros cœurs, nullement impressionnés par les longues courbes dangereuses d’un des juges de paix de l’époque, contrôlent de jolis travers comme en attestent les photos du reportage. Ils livreront  un mano à mano si spectaculaire et indécis jusqu’aux derniers hectomètres ! Un sacré spectacle j’imagine, vu du bord de la piste…Que je n’ai pas eu le bonheur de vivre in situ mais de rêver à quinze ans entre les lignes du reportage de l’Auto-journal…Lignes tendues pour Chris Amon dans la trajectoire et derrière la boîte du Mexicain

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    …Une attente fébrile pour le spectateur scrutant le prochain passage, une victoire en suspens,  tout le loisir de tenter d’inverser le cours des événements à coups d’imprécations sous le casque blanc orné de rouge et bleu : « tire sur la bride Pedro !!

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    Un Grand Prix au duel haletant  (GP de Belgique 1970 Spa-Francorchamps - vécu par procuration - 1er Pedro Rodriguez- 2ème Chris Amon à 1’’1-  3ème  Jean Pierre Beltoise à 1'43")

    PS (2020)

    Photos; DR

  • Mémoires effacées

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    L'inspecteur Léo Sarlat placé en convalescence après avoir été touché  lors d'une enquête retrouve dans le sud de la France une ancienne collègue.

    Cette dernière est chargée d'élucider une affaire concernant son domaine, la "Fluviale". Elle propose à Sarlat de l'aider à démêler l'affaire. La Major connaît la faculté d'intuition de celui-ci. Sarlat se pique au "jeu". Le déroulement de l'enquête va s'entrecroiser avec les destinées des deux flics, rythmant un récit alerte jusqu'aux dernières pages qui livreront l'aboutissement des investigations.

    "Mémoires effacées" de Frédérick D'Onagalia / Editions De Borée / 2018

    PS

    Photo :  © GM

     

  • la malédiction des graves noires

    Une fois arrivé au sommet du Puy de Dôme à quelques encablures de Clermont Ferrand le visiteur, en plus d'admirer le remarquable panorama du site, prend conscience qu'il visionne la plus grande chaîne volcanique d'Europe. Elle culmine à 1885m au sommet du Puy de Sancy. L'ensemble du domaine géologique est endormi depuis environ sept mille ans. Le Puy de Gravenoire, un des nombreux petits volcans de la chaîne,  surplombe le circuit automobile de Charade. Il est composé d'un mélange trachy-basalte, roche noire ou parfois rouge issue du refroidissement qui a suivi la fin de l'activité sismique. Bien que reposant paisiblement dans cet écrin jadis chaotique ces roches n'en sont pas pour autant inoffensives.

    Ceci nous amène à évoquer deux épisodes concernant le Grand Prix de France automobile  de Formule 1...

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  • Chris Amon (bio à relire)

    Né le 20/07/ 1943 à Bulls en Nouvelle Zélande, Chris Amon débute sa carrière dans son pays natal sur Austin Cooper puis sur une Maserati 250F. Il tente sa chance en Europe (Angleterre) par le biais de la bourse "un pilote pour l'Europe" suivant l'exemple de son compatriote Bruce Mc Laren. Reg Parnell qui l’avait remarqué en Nelle Zélande, l’engage dans son écurie privée. Il pilotera dès l’âge de 19 ans des Lola, Lotus, Cooper en F.1...

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  • 1972 La course en bleu #12 à relire

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    USA  /  

    Comme prévu, le chant du cygne pour Amon et Matra a lieu sur le circuit de Watkins Glen : Amon se qualifie septième mais que va-t-il donc lui arriver ? Une soupape dès le départ va décider de casser, tout le monde le déborde en début de course, ce qui va confiner le kiwi à une course plus qu’anonyme. Il remonte péniblement avec son moteur malade pour échouer à une quinzième place imméritée. Ainsi s’achève l’épopée Matra F1. La suite de la carrière d’Amon ne sera pas à la hauteur de son talent de pilote : il va se fourvoyer dans la jeune écurie Tecno en 73 puis tenter l’aventure de la construction d’une F1 qu’il pilotera en 74 sans succès tant l’auto était médiocre. Il va se réveiller en 75 et surtout 76, années durant lesquelles il court en F1 sur une Ensign assez réussie.

    Après quelques bonnes performances il est victime d’une violente sortie qui le fragilise de même que le secoue l’accident de Lauda en Allemagne. Il abandonne la F1 à la fin de l’année 76. Après une course Canam début 77 il raccroche son casque et rentre en Nelle Zélande pour s’occuper de la ferme paternelle. Amon fut qualifié d’éternel malchanceux…Pas si sûr, sa chance fut de rester en vie à l’issue de 14 années de course durant lesquelles la faucheuse a beaucoup trop  fonctionné. 

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    Le brésilien Fittipaldi champion du monde au côté de Chapman (droite) le patron Lotus

    SdS

    Photos : DR