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Post & Scriptum - Page 18

  • Denny "The bear"

    Denis Clive ne possédait pas le physique de son emploi. Look de bûcheron, de camionneur besogneux voire de bon père de famille grassouillet, c'est selon. Il paraissait toujours décalé lorsqu'il déambulait dans les paddocks. Loin en effet de l'archétype dans le domaine: jeune premier élancé aux dents longues, cheveux au vent ou aventurier plus mûr aux traits virils ...

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  • Les femmes du Général

     Ce que les Françaises doivent au Général De Gaulle, celles qui ont compté dans sa vie... Destin lié avec sa mère Jeanne, son épouse Yvonne, Anne sa fille trisomique, Geneviève sa nièce, Elisabeth sa fidèle secrétaire et les résistantes qui ont rallié son combat à partir du 18 juin 1940.

    Un grand moment d'histoire pour les Français.

    Les femmes du Général / auteur : Gérard Bardy / Editions originales Plon - 2018

    PS

    Photo: © GM 

  • Poursuite effrénée

                                  Grand Prix d’Espagne 1971

     

    Le petit monde des Grands Prix  se retrouve dans le parc de Montjuïc en Espagne pour le deuxième rendez-vous de la saison de Formule 1. Mario Andretti mène le Championnat devant Jackie Stewart. L’Ecossais est à la recherche d’une première victoire au volant de sa Tyrrell Cosworth. L’Américain a lui enregistré un succès chanceux en Afrique du sud après la défaillance de suspension subie par Denny Hulme. Ce dernier était en tête à cinq tours  du drapeau à damier... 

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  • Gitan de France - à relire

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    Voici la photo d’un gitan de France qui m’a valu quelques recherches car on ne l’a vue qu’une fois à ma connaissance, aux 1000 km du Nurburgring 1974, où la pub pour le tabac était interdite.
    Je me suis amusé à faire comme Henri sur sa combinaison, dans le texte qui suit…

    1974. Une bande de gitans, des copains d’abord, ont mainmise sur le championnat du monde des marques. Cœurs vaillants, ils n’économisent pas leur peine et font un tabac au volant d’un bolide qui ne roule pas mais vole, même s’il a perdu la voix envoûtante qui le caractérisait jusqu’en 1972.
    Non, les bougres ne carburent pas au papier maïs, plutôt à l’octane indice 100. Leur monture, un félin de couleur bleue, arbore la silhouette d’une jolie femme brune aux reins cambrés. À chaque départ, ils laissent un peu de fumée en suspension sur le tarmac.

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    Cliquer

    Après être sortis vainqueurs du Cheval cabré en 1973 (certes de justesse) et l’avoir ramené à l’écurie l’année suivante, ils pétrifient leurs adversaires en 1974 : les Italiens d’Alfa, les Anglais de Mirage, les Allemands de Porsche ; tous ceux-là en effet n’y verront que du bleu. Après leurs exploits, le chef de la tribu les réunit pour leur dire qu’il jette l’épée l’année suivante. Si tu ne viens pas à Lagardère… Il sévira plus tard avec une équipe de football et des chevaux sans vapeur cette fois. 

    Nos gens du voyage reprendront la route, inlassablement, sous d’autres cieux, laissant leurs supporters pétrifiés à leur tour, une pointe amère fichée dans leurs cœurs de passionnés.

    GM

    Photo 1: DR  - (Henri Pescarolo a masqué la marque de cigarettes du sponsor de son équipe suite à l'interdiction de publicité sur le tabac en vigueur en Allemagne en 1974 - Circuit du Nürburgring)

    Photo 2: DR (G.Larrousse équipier de Henri Pescarolo sur la Matra 670C)

  • Mes 24 Heures 72

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    « Dis p’pa tu m’emmènes au Mans cette année ? Avec la réglementation 3 litres, Matra a de grandes chances de l’emporter. Ils ont bien préparé leur coup en s’entraînant uniquement pour cette épreuve. En plus Ferrari a jeté l’éponge !

    - Mais dis-donc le lundi qui suit, tu passes ton bac de français à l’oral. Tu dois revoir les textes que tu présentes, cette note est importante.»...

     

    Argument implacable. Cela s’appelait faire la lippe ! Il ne restait plus que la télé diffusant à dose infinitésimale et les ondes d’Europe 1 avec le flash heure par heure…

    Il passait le week-end de la «librairie de Montaigne» à Maison blanche, en compagnie de « Montesquieu et l’esclavage des nègres » côte à côte avec Beltoise et la casse d’un V 12 . « Arias de la Bruyère » ne pouvait rivaliser avec le flamboyant Cevert de l’équipe Matra. « La leçon de nature de Diderot » paraissait bien pâlotte face à la leçon de pilotage  de Hill sous la pluie. « Une nuit dans le désert du nouveau monde » de Chateaubriand  ne valait pas une nuit sur le circuit de la Sarthe ! Mérimée  proposait « la vision de Don Juan », plus prospère, le speaker des points horaires à la radio celle de la Matra 670 montant ses régimes dans la ligne droite des stands !

    Entre le silence méditatif de la librairie de Montaigne et les passages rythmés des voitures nettement audibles derrière la voix du journaliste, le contraste était saisissant. Philosophe Jekyll , le récit du sage ; pilote Hyde, le vacarme diabolique dans la courbe des Hunaudières…

    Matra n’aura pas la vie si facile. Après la douche froide Beltoise, l’abandon de Jabouille-Hobbs (boîte) ; sur fond de drame Bonnier, Ganley s’accroche avec Mc Beaumont précipitant l’issue de la course… A l’approche de la chicane Ford, c’est le soulagement pour Pescarolo-Hill, le premier nommé passant imperturbable le drapeau à damier flanqué d’un Cevert hilare, gesticulant…

    Ils avaient gagné ! La librairie de Montaigne vibrait, résonnait du tumulte de la foule en liesse.

    Rageant de n’avoir vu cela qu’à travers le petit écran, je décidais quelques temps plus tard de matérialiser cette victoire… Sur un morceau de bois évoquant la piste, posant les deux miniatures que Solido mit en vente quelques mois après…

    Mes 24 heures du Mans 72…Grand enfant !

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    GM    

    Photo: 1 © GM    /  2 DR

  • Sérotonine

    Michel Houellebecq signe un roman au filigrane autobiographique. Il y juge naturellement sans complaisance les dégradations sociétales du 21ème siècle et nous livre ses sentiments sur les rapports hommes-femmes. Un fil rouge circule entre les lignes : Dieu... Epilogue: "Dieu s'occupe de nous en réalité, il pense à nous à chaque instant, et il nous donne des directives très précises. Ces élans d'amour qui affluent dans nos poitrines jusqu'à nous couper le souffle, ces illuminations, ces extases, inexplicables si l'on considère notre nature biologique, notre statut de simple primates sont des signes extrêmement clairs. 

    Et je comprends aujourd'hui, le point de vue du christ, son agacement répété devant l'endurcissement des coeurs, ils ont tous les signes, et ils n'en tiennent pas compte. Est-ce qu'il faut, en supplément, que je donne ma vie pour ces minables?

    Est-ce qu'il faut vraiment être, à ce point, explicite?

    Il semblerait que oui." ...  

    Sérotonine / Michel Houellebecq / Editions Flammarion  2019 /

    Photo: © GM

     Juillet  : Petite pause estivale et éditoriale pour Postscriptum !  A bientôt...

  • Le cimetière des éléphants

    J’ai assisté pendant environ huit ans au GP de Rouen les Essarts  dans les années 70 et début 80. J’habitais à cinquante km du relais.

    Le circuit normand était ma destination la plus proche. Dire qu’on appréciait son cadre, son ambiance était un euphémisme. Si sa descente représentait certainement un morceau de bravoure pour les pilotes, elle tenait du régal pour les spectateurs...

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  • Tricher n'est pas courir

    Concevoir une voiture de course oblige à se baser sur une règlementation destinée à équilibrer les forces en présence et canaliser l’esprit inventif des ingénieurs. Certains sont tentés d’exploiter les failles du règlement, ils lisent parfois entre les lignes et trouvent des solutions particulièrement ingénieuses pour imposer leur création. Mais de là à la tricherie…Il n’y a qu’un tout petit pas. Les cas commencent à apparaître à la fin des années 70 lorsque les intérêts financiers des sponsors et l’implication des grands constructeurs  pèsent sur la compétition. Rappel de quelques exemples notoires…

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  • Grand Prix de l'ACF 1934

                     

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    Les années trente marquent la montée des extrèmismes en Europe. L'Allemagne et l'Italie se servent de la compétition automobile pour afficher leur volonté de puissance en ces temps de crise économique.

     

    L’Alfa-Roméo P3, de conception classique, commence à amasser des succès à partir de 1932. Son puissant 8 cylindres à double compresseur lié à l’organisation efficace de la Scuderia Ferrari dès 1933 en fait l’épouvantail de ce début des années 30. L’Allemagne comptera sur deux constructeurs phares pour combattre l’Italienne. Un changement de règlement (1) venu fort à propos permet à la toute jeune firme Auto-Union de développer pour les Grands Prix son nouveau concept baptisé A, un original châssis tubulaire à moteur central.

    La création allemande est équipée d’une surpuissante mécanique, un V 16 de 4,3L. Mercedes qui ne veut pas être en reste fourbit également ses armes. Le résultat se présente sous la forme plus classique d’une compacte monoplace à moteur avant, la W25, 8 cylindres de 3,7L dopés par un compresseur à la sonorité effrayante. Les deux voitures font sensation avec leur silhouette surbaissée, leurs lignes aérodynamiques, leurs roues avant indépendantes. Elles tranchent avec les « classiques » autos aux châssis « de charrette ».

    Après son succès aux Eifelrennen début juin, l’équipe Mercedes compte réitérer en terre française.         

    Le Grand Prix de France a lieu sur le circuit de Linas-Montlhéry. Le circuit parisien accueille sur son célèbre anneau de vitesse un public nombreux qui pourra admirer les voitures des prestigieux constructeurs nommés Mercedes, Alfa Roméo, Maserati, Bugatti et Auto-Union. Côté allemand, les récentes Mercedes W25 seront pilotées par Rudolf Caracciola(2), Luigi Fagioli et Manfred Von Brauchitsch tandis que Hans Stuck, August Momberger et Hermann Leiningen mèneront les Auto-Union A. La Scuderia Ferrari engage trois Alfa Roméo Tipo-B P3, cylindrée augmentée à 3,9L, aux mains d’Achille Varzi, Louis Chiron et Carlo Felice Trossi. Deux Maserati 8C vont participer à la course pilotées par Philippe Etancelin et Goffredo Zehender. Sur les Bugatti Type 59 sont engagés René Dreyfus, Tazio Nuvolari et Robert Benoist. Le long circuit courant à partir de l’anneau jusqu’aux Biscornes sur le plateau de ST Eutrope couvre 12,5 km. Le Grand Prix comptera 40 tours soit une distance de 500 km.

     Durant les essais, les voitures allemandes se montrent rapides (V. Brauchitsch meilleur temps) mais en proie à quelques soucis de jeunesse. Les Mercedes usent beaucoup leurs pneus, les Auto-Union rencontrent des problèmes d’alimentation. Coté français, les Bugatti sont en délicatesse avec leurs bougies. Etancelin connaît des problèmes d’allumage sur sa Maserati. Les robustes Alfa P3 ne connaissent pas de soucis, Varzi, second temps, s’est montré très rapide.  A l’issue des entraînements, quatre voitures sur les 17 engagées ne prendront pas part à la course. Leiningen malade, cède sa voiture à Momberger. Henne, pilote de réserve Mercedes ne court pas, Paolo sur  Maserati, blessé à Montjuick déclare forfait tandis que Sommer dont la Sefac n’est pas prête renonce.

    La grille 3-2 composée suivant l’ordre des numéros(3) répartit de façon assez homogène les marques : Stuck (A-U), Varzi (Alfa),  Caracciola (Mercedes), Momberger (A-U), Chiron (Alfa) et Nuvolari,  Benoist (Bugatti). On trouve ensuite une Alfa, une Bugatti, deux Maserati, deux Mercedes.

     

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                                                                          Départ

                 Le départ est donné à 14H sous un chaud soleil…Chiron réalise une envolée de rêve (4) depuis la troisième ligne en débordant les quatre pilotes devant lui, il est poursuivi par Caracciola et Varzi.Dreyfus suit ce duo. Fagioli a pris un excellent départ depuis la dernière ligne,  sa Mercedes a passé les deux Maserati et entame une belle remontée. Il va rejoindre bientôt le groupe emmené par Caracciola. Les Auto-Union ont pris un départ très moyen, Dreyfus perd régulièrement du terrain, Varzi est rapidement passé par Fagioli déchaîné. Stuck, le plus rapide des pilotes Auto-Union, remonte et règle également son compte au pilote italien. Derrière Varzi on pointe maintenant Von Brauchitsch et Trossi. Ce début de course est haletant, sur l’anneau les spectateurs voient surgir de Faye le ruban serré des leaders sur fond sonore dominant des flèches d’argent.  Stuck va alors lancer l’offensive sur les Mercedes. Il déborde sans coup férir ses deux adversaires puis va menacer Chiron.

     

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    Auto-Union

    C’est au troisième tour que l’Allemand s’empare de la première place au fond du circuit. Louis Chiron tient vaillamment sa seconde position. Il attaque pour rester sur les traces de l’Auto-Union et va même revenir dans son sillage lorsque les pneus trop sollicités de l’allemand sont à bout. Peu avant le passage du 10è tour, Le pilote Alfa repasse en tête devant les tribunes sous les applaudissements du public (5). Stuck qui a été doublé aussi par les Mercedes s’arrête pour un changement de pneus, il perd du temps sur l’arrêt qui se prolonge. La seconde Auto-Union de Momberger l’avait précédé de peu au stand, ce dernier ne repartira pas, direction cassée. C’est alors Fagioli qui mène la chasse suivi de Caracciola, légèrement distancé, qui a du s’incliner devant la fougue de l’italien. On pointe ensuite Varzi, Trossi, Dreyfus. 11è tour, Von Brauchitsch doit s’arrêter, un problème de compresseur précipite l’abandon de la Mercedes, Etancelin renonce également dans ce tour, moteur cassé.

     

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                                                              Mercedes   -   Alfa-Roméo

    Le fougueux Fagioli tient Chiron en ligne de mire, il le menace quand, aux Biscornes, dans le 14è tour l’Italien sent ses freins le lâcher, pression insuffisante. Le circuit hydraulique est rompu, c’est l’abandon. Chiron peut souffler un peu… D’autant que Caracciola se trouve sans pression de carburant au 15è tour au fond du circuit encore.

      Varzi sur l’Alfa en profite. Les italiennes ont  remporté le combat sur les Mercedes K.O. mais la course est encore longue, Stuck peut encore contester leur suprématie.

    Des soucis moteur ont précipité l’abandon de Dreyfus au 16è tour. Nuvolari a cassé la transmission de sa Bugatti au 17è tandis que Trossi qui a perdu des rapports cède son volant à Guy Moll, le Français s’en accommode. A mi-course, stuck a fait le forcing, remontant à la troisième place. En cette deuxième partie de course, Louis Chiron va céder sa première place à Varzi lors d’un ravitaillement pneus-carburant, il retrouve la tête un tour plus tard lorsque ce dernier effectue la même opération. Subitement l’élan de l’Auto-Union rescapée de Stuck est coupé, les mécaniciens s’affairent, l’arrêt au stand se prolonge… Stuck repart mais sa course prend fin au 32è tour moteur endommagé. Zehender clôt la liste des abandons au 33è tour, l’attache d’essieu arrière de sa Maserati est rompue. Benoist est le seul rescapé des Bugattistes, des arrêts répétés pour défaut d’allumage l’ont retardé. Chiron s’achemine vers une victoire méritée. La seule fluctuation de fin de course concerne l’arrêt ravitaillement de Varzi qui cède la seconde place à Moll(Trossi), deuxième position que l’italien récupère lors du dernier arrêt du Français.

     

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    Louis Chiron, après 3H 39mn 14s de combat triomphe (6) devant ses collègues Varzi et Trossi-Moll à respectivement 3’17’’ et 4’09’’ tandis que le quatrième, Benoist ferme la marche des classés à 4 tours du vainqueur. Une course mécaniquement meurtrière traduisant l’ampleur de la bataille.        

    1-Ce nouveau règlement (Adopté le 10 oct 1933 par la Fédération Internationale) admet une cylindrée libre en limitant le poids maximum à 750 kg.

     2- Caracciola est remis de son sérieux accident des essais du GP de Monaco 33, il boite cependant.

     3- Pittoresque attribution des positions par numéro sur la grille : Von Brauchitsch (Mercedes) qui a réalisé le meilleur temps des essais est relégué en fond de grille avec son numéro 22. Stuck (A.U. n°2) va disposer de la voiture portant le 4 de Momberger qui lui même hérite de la 10 (Leiningen). La voiture numéro 2 ne prenant pas le départ, la « pôle » restera vide sur la grille (voir photo de la mise en place, deux voitures en première ligne au lieu de trois).

     4-Chiron a en fait légèrement anticipé le baissé du drapeau mais à l’époque la procédure d’investigation n’était pas à l’ordre du jour…

     5-Louis Chiron possède la double nationalité française et monégasque.

     

     6- Chiron dans son effort a battu le record de la piste en 5’06’’0 (moyenne : 147km/h)

  • Offensive du milieu de grille...Et podium !

    Depuis la douzième position au premier passage sur la ligne, le pilote de la monoplace verte et argent n’a cessé d’attaquer tout au long de cette course. Il a profité de quelques abandons mais aussi dépassé huit adversaires pour se hisser sur le podium…Lauda vient d’abandonner et il ne lui reste plus que quatre tours à accomplir après lesquels la seconde marche de ce podium l’attend...

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